28 Sep 2014
septembre 28, 2014

Il y a 3O ans ….

Il y a 30 ans ….DSC00253

que je suis consultant en développement personnel & relationnel

♥ Merci à toutes et à tous ! ♥
Le 1er octobre 1984, j’ai commencé à exercer comme « consultant » ! Un bail.
C’est en effet à cette date que j’ai pris le statut d’indépendant complémentaire et
que j’ai commencé à pratiquer à Intégration, lieu où je me suis formé.

Comment en suis-je arrivé là ?

La Réflexion  
A cette époque,  j’étais Directeur des Ressources Humaines (on disait alors : Directeur du Personnel) de l’entreprise Leyland Industries Belgium S.A. située à Seneffe .
L’entreprise occupait 600 personnes et était le Centre de Distribution Europe des véhicules de marque : Austin, Leyland, Rover … fabriqués en Angleterre.
Quelques temps plus tôt, alors Manager des Relations Industrielles de British Leyland Belgium S.A. (3.000 pers) je souhaitais évoluer dans la direction des Ressources Humaines.  Pour cela, il me semblait impératif de me former à des aspects que je connaissais moins notamment en finance et économie . J’ai donc décider de suivre un an de post graduat en Administration des Affaires (Cepac-Solvay) .

Trois évènements sont venus modifier cette orientation :
* Au cours de l ‘année suivie au Cepac, un séminaire de développement personnel a été proposé aux participants volontaires . Nous étions 11 inscrits sur les 60 qui suivaient le programme. Ce T-Groupe animé par M Bolle de Bal et V. Hanssens a été « violent » et « secouant» : un tremblement de terre qui me faisait découvrir la nécessité d’entreprendre un travail sur moi.
* En 1981, la décision a été prise par la direction anglaise (sous pression des Trades Unions) de fermer l’usine de production de Seneffe. Et ce, malgré que nous étions l’usine la plus performante du groupe et que BL venait d’investir un montant important pour faire passer la production de 2000 à 3000 voitures/sem. 2.400 travailleurs ont été licenciés. Un choc incommensurable.
* J’ai pris conscience que si je voulais continuer ma carrière, je devais monter dans des niveaux stratégiques de pouvoir. Niveaux dans lesquels, l’humain (au sens de chaque individu, de chaque être humain qui travaille dans l’entreprise, de chaque famille impactée) n’a plus  de place et où les critères de gestion et de décision ne sont quasi plus qu’économique et financier.

Au travers de ce drame social, de l’enseignement reçu au Cepac, de l’exercice de la fonction de Drh, j’ai pris conscience que  continuer dans cette voie était vraiment trop éloigné de mes valeurs , de mes convictions, de mon engagement choisir un autre chemin me permettant de rester fidèle à moi-même devenait donc impératif !

La Formation :
Je me suis renseigné sur les différentes approches, courants, formateurs…J’ai donc décidé de commencer un travail intense de « thérapie ». A la fois en séances individuelles et en groupe : principalement avec Jean Van Pevenage et Agnès Menu.
Parallèlement, J’ai commencé une formation avancée en Analyse Transactionnelle avec Carlo Moiso et en Gestalt avec Richard Van Egdom. De l’intensif, passionnant et riche en Rencontres

La Décision
Fin de la 1ère année de gestalt, une semaine résidentielle était planifiée. Nous avions loué une villa à la mer. Richard nous a donné les consignes suivantes :« Tout au long de la semaine, vous allez suivre le rythme de votre corps. Vous levez quand il vous le dit. Vous couchez quand il vous le dit. Idem pour les repas, activités etc… et ce quelque soit l’heure à laquelle il vous le dit. Nous nous verrons chaque soir de 18h00 à 18h30. Bonne semaine ». Et il nous a laissés là …. Le choc ! Je ne vous dis pas tout ce que cela a suscité en nous, en moi… (Ce sera l’objet d’un autre billet d’humeur.)
Comme, sauf choses dangereuses ou éthiquement inacceptables, j’ai comme principe de suivre les exercices proposés par les formateurs que j’ai choisis et avec lesquels je me suis engagé, j’ai suivi ses consignes. A la fin de la semaine, j’étais dans un état modifié de conscience. Un état méditatif tout en étant bien ancré, une sensation de bien être et de plénitude. Ce fut de loin la meilleure semaine de formation de ma vie. A l’issue de ce séjour, il était évident pour moi que je devais démarrer comme « thérapeute » .

La Mise en route
Restait donc à mener à bien le projet… J’ai entrepris les démarches nécessaires, pris les contacts, règler les formalités administratives, chercher un lieu…
Au courant de mon projet, Jean Van Pevenage m’a proposé de travailler au sein d’Intégration. Ce qui fut pour moi une opportunité extra-ordinaire pour laquelle je le remercie très sincèrement.
Un autre remerciement va à mon patron de l’époque Pieter Timmerman, Administrateur-Délégué . Lorsque je l’ai informé de mon souhait  de travailler mi-temps, il m’a répondu : « Léon, vous êtes membre du Comité de Direction, vous êtes payé pour des tâches à assurer, des objectifs à atteindre, pas pour un nombre d’heures. Il est donc exclu que vous travailliez à mi-temps. » . Discussion close ! Connaissant bien mon patron, je savais donc que cela voulait dire : « pour autant que votre département tourne bien et que vos responsabilités soient assurées, vous faites ce que vous voulez ! » . J’ai donc pu démarrer comme indépendant complémentaire sans réduction de salaire… Ainsi dit, ainsi fait l’aventure a commencé le 1 octobre 1984. Les 2 jobs cumulés, ce fut un trrrrès gros temps plein.
En janvier1986, j’ai fait le grand saut, quitté l’entreprise et ai démarré comme indépendant complet. Beaucoup de personnes m’ont traité de fou, d’inconscient, m’ont dit que c’était trop risqué, m’ont déconseillé ce choix, ont attiré mon attention sur tous les avantages que j’allais perdre…. . Effectivement j’étais probablement  » fou. ».. pourtant à aucun moment je n’ai regretté cette décision.

Et aujourd’hui ?
C’est avec beaucoup de plaisir et d’humilité que je continue à exercer ce métier riche, passionnant, interpellant… merveilleux !
Je tiens à remercier
* la Vie pour la chance qu’elle m’a donnée,
* les nombreuses personnes (famille, épouse, « enfants », amis, collègues, …) qui m’ont aidé, accompagné, confronté, et qui continuent à le faire,
* et surtout vous, hommes et femmes, clients, couples, élèves, stagiaires, supervisés, entreprises, associations… qui m’avez fait confiance et avec qui chaque rencontre a été -et continue à être- un merveilleux moment de vie. (je reviendrai sur ce point dans un prochaine article, « ça le vaut bien »)

 

Merci de tout coeur